lundi 24 novembre 2014

La symbolique des couleurs

Rita Saaidi, Autoportrait en couleurs, 2014.

Texte repris en grande partie du « petit livre des couleurs » de Michel Pastoureau, édition Panama / Essai.


LE BLEU calme : la couleur qui ne fait pas de vagues.
Couleur sage, pour ne pas se faire remarquer (exemple du Jeans).
Couleur préférée en Occident, elle est présente sur beaucoup de drapeau.
En Egypte, du temps des pharaons, elle portait bonheur dans l'au-delà.
Couleur du ciel et de la lumière divine, donc associée à Dieu. Elle peut être austère.
Les romantiques l'apprécie car elle est mélancolique, on parle « d'avoir le blues » (blue en anglais = bleu).
Elle fait penser au liquide, au doux, au discret, au raisonnable, à la science... Elle sécurise.
Dans le code de la route, elle donne le droit de faire quelque chose.

LE ROUGE excite : c'est le feu et le sang, l'amour et l'enfer
Couleur qui veut se faire voir, en impose aux autres. En espagnol, colorado signifie à la fois « rouge » et « coloré ».
En russe, krasnoï veut dire « rouge » mais aussi « beau ».
Elle est fascinante comme les flammes mais aussi parle de violence, de colère, de crime...
Elle est double : tantôt on l'associe à la faute, au danger et à l'interdit, tantôt à la puissance, à la vie et à l'amour.
Au Moyen Âge le bleu était féminin, à cause de la Vierge, et le rouge masculin, signe du pouvoir et de la guerre. Puis
les choses vont s'inverser, le bleu devient masculin (car plus discret) et le rouge féminin. La robe de mariée sera
rouge jusqu'au XIXème siècle parce que l'on considérait que c'était la plus belle couleur.
C'est aussi la couleur de la Révolution, de la fête, de Noël, du luxe, du spectacle (rideau rouge), de la passion... Ce
n'est pas un couleur qui fait sérieux

LE BLANC : il dit la pureté et l'innocence, la lumière divine.
Mais aussi est associé à l'absence, au manque : une page blanche (sans rien), une voix blanche (sans timbre), une
nuit blanche (sans sommeil), une balle à blanc (sans poudre), un chéque ne blanc (sans provision)... Ou encore :
« J'ai un blanc ! »
On pense aussi au vierge, au propre, à la neige qui n'est pas salie, à la sérénité et à la paix (le drapeau blanc). La
robe blanche de mariée indiquait que la jeune fille était vierge.
Cela peut être aussi le froid (réfrigérateur, glacier), le commencement (l'origine du monde), la vieillesse et la sagesse,
l'indécision ( les fantômes et l'au-delà).
En Asie et dans une partie de l'Afrique, le blanc est la couleur du deuil.

LE VERT : celui qui cache bien son jeu.
Couleur qui évoque la nature et la propreté, l'écologie, le bon air de la campagne, le bio...
C'est une couleur plutôt paisible, des jours ordinaires. Elle autorise (feu vert).
Mais attention elle est aussi l'instabilité, elle représente tout ce qui change, bouge, varie. On dit des jeunes amoureux
qu'ils sont encore verts car ils peuvent changer. Elle est la couleur du désordre et de la liberté.
C'est la couleur du hasard, du sort, de la chance et malchance (dans la couture elle porte malheur), du jeu (tapis vert,
terrain de sport, tennis, ping-pong), du billet vert (dollars) et aussi de la maladie, de la colère froide.

LE JAUNE : n'a pas très bonne réputation en Occident.
L'étoile donnée par les Nazis aux Juifs était jaune, la maison des faux-monnayeurs aussi, celui qui trahit est dit « un
jaune », un rire jaune n'est pas franc.
En Asie, par contre elle fut longtemps réservée à l'empereur. Elle symbolise le pouvoir, la richesse et la sagesse.
Au Moyen Âge, en Europe, elle s'oppose à l'or qui brille qui est lié au soleil, à la lumière, à la chaleur, à la vie,
l'énergie, la joie, la puissance... Le jaune est une couleur éteinte, mate, triste en comparaison, elle rappelle l'automne,
le déclin, la maladie (jaunisse) et a été transformé en symbole de la trahison, du mensonge, de l'exclusion.
C'est la couleur préférée de Van Gogh, peintre qui se sentait maudit.
L'invention de l'électricité a permis de lui donner un meilleur rôle; le maillot jaune. C'est parfois un demi-rouge ; le
carton jaune ou les voitures de la Poste qui doivent être vues mais pas autant que celles des pompiers.
Les enfants utilisent beaucoup le jaune pour le soleil et les fenêtres éclairées mais en grandissant cela change.

LE NOIR inquiète : du deuil à l'élégance
Couleur du désespoir et de la mort, des peurs et ténèbres, du monde souterrain, elle est aussi associée à l'austérité,
l'humilité et l'autorité (juges, arbitres). Elle habille aussi les gens chics. Elle a deux aspects : brilliant ou mat, et le mat
évoque la mort et l'enfer.Les films « noirs » sont des films inquiétants, forts et mystérieux.
Le couple, noir et blanc, s'oppose à la couleur, il fait plus sérieux, comme si la couleur gênait le regard pour bien voir
les formes. La couleur serait subversive, futile et sensuelle et populaire.

LE VIOLET est un demi-noir, un demi-deuil. Dans le langage des fleurs, la violette signifie « amour caché »

L'ORANGE : le rival du jaune, symbolise la joie, la vitalité, la vitamine C, tonus, santé. L'énergie du soleil est mieux
représentée par le jus d'orange que par le jus de citron (acide). Le train Corail balaie la grisaille des chemins de fer.

LE ROSE : Tendresse et féminité, douceur pour ses aspects positifs, mais aussi mièvrerie « à l'eau de rose »,
homosexulalité pour les Nazis.

LE MARRON : C'était la couleur la moins aimée. Elle évoquait la saleté, la pauvreté, la brutalité. Actuellement, on lui
associe aussi la simplicité, le naturel, le retour au choses brutes et saines (le bois).

LE GRIS : tristesse, mélancolie, ennui, vieillesse mais à une époque où la vieillesse n'était pas dévalorisée, il
renvoyait au contraire à la sagesse, la plénitude, la connaissance. On a gardé l'idée d'intelligence « la matière grise ».
Cette couleur contient le plus grand nombre de nuances.


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dimanche 23 novembre 2014

Les différentes définitions du mot "symbole"

symbole

nom masculin
(latin symbolum, du grec sumbolon, signe)

  • Signe figuratif, être animé ou chose, qui représente un concept, qui en est l'image, l'attribut, l'emblème : Le drapeau, symbole de la patrie.
  • Personne qui incarne de façon exemplaire une idée, un sentiment, etc. : Il est le symbole de la générosité.
  • Chimie
    Lettre ou groupe de lettres servant à désigner les éléments.
  • Informatique
    1. Signe de base de l'alphabet d'un langage de programmation.
    2. Identificateur d'une variable ou d'une adresse dans un langage d'assemblage.
  • Logique
    Élément constitutif d'une théorie mathématique formalisée. (On distingue les symboles logiques, communs à toutes les théories, comme &, ∀, etc., et les symboles non logiques, comme +, ×, etc., propres à la théorie considérée.)
  • Monnaies
    Signe distinctif gravé sur une monnaie et indiquant sa provenance.
  • Rhétorique
    Figure de rhétorique par laquelle on substitue au nom d'une chose le nom d'un signe que l'usage a choisi pour la désigner. (La « robe » pour la magistrature, l'« épée » pour l'état militaire.)
  • Technique
    Figure conventionnelle qui représente une machine, un appareil, etc., ou qui apporte une précision relative à son procédé de fabrication, d'assemblage, etc.
  • Théologie
    Formulaire abrégé de la foi chrétienne.
Citations

"Les adultes craignent l'enfance, symbole de leur mort."
Yolande Chéné
"Les mains sont des symboles et parfois des révélations."
Eve Belisle
"Le beau est le symbole du bien moral."
Arthur Schopenhauer
"La vérité monte d'un coup d'aile jusqu'au symbole."
Emile Zola
"Ils émergent de la conscience sous forme de symboles ou de systèmes symboliques."
Carl-Gustav Jung

Synonymes
  • Caractère 
  • Marque
  • Abstraction
  • Figuration
  • Logo
  • Plan
  • Mystère
  • Signe
  • Allégorie
  • Emblème
  • Allusion 
  • Expression
  • Pictogramme
  • Incarnation 
  • Personnification    
  • Image

Sources :
http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/symbole/76051
      http://dictionnaire.reverso.net/francais-synonymes/symbole

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vendredi 21 novembre 2014

Un univers symbolique

« Les symboles n'ont pas une signification intrinsèque et invariable ; ils ne sont pas autonomes vis-à-vis du contexte. Leur signification est d'abord de position.  »

de Claude Lévi-Strauss


Cette citation explique parfaitement la raison pour laquelle j'ai choisi ce mot. Le concept de Symbole est tellement riche et vaste dans sa signification, qu'il se prête à tous les usages et donc à toutes les confusions. Je trouve qu'il est mystérieux ce qui nous pousse à creuser pour finalement découvrir son sens profond même si les résultats sont constamment transitoires. 

On trouve les symboles partout, notre univers contient un certain nombre d'objets qui peuvent être vus comme des symboles. Et grâce à leur puissance, les symboles ont été valorisés par l'Homme, il les a utilisés dans sa vie quotidienne comme symboles religieux, symboles politiques, symboles scientifiques etc.. ou bien en tant que logos, images, signalétique ... Il a même dédié un mouvement artistique aux symboles et qui fut appelé le "Symbolisme", ce dernier s'adresse au coté spirituel des gens. Je donne comme exemple l'œuvre de Gustave Moreau, "Œdipe et le sphinx" qui me semble être mystérieuse et qui crée une vive impression sur l'esprit. 

J’espère que le contenu de ce blog sera significatif et utile.  

Gustave Moreau, Œdipe et le sphinx, 1864.

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