mercredi 17 décembre 2014

L'écriture hiéroglyphique

Le mystère qui entoure l'écriture hiéroglyphique et la fascination qu'elle exerce tiennent à deux caractéristiques qu'il importe de bien distinguer: la nature des éléments, les hiéroglyphes, qui sont des images: et la structure de son système qui combine trois catégories de signes.

Les éléments de notre écriture, les lettres, ne représentent qu'elles-mêmes. Au contraire, les éléments de l'écriture égyptienne, les hiéroglyphes, sont figuratifs, c'est-à-dire qu'ils représentent des êtres ou des objets de l'univers pharaonique. Au demeurant, même un profane peut identifier du premier coup d'œil, par exemple, un soleil, un oiseau ou bien une barque. Les hiéroglyphes constituent donc des images. traitées comme les autres images de l'art pictural égyptien, selon les conventions propres à l'art égyptien: ainsi. le signe de l'homme assis a-t-il la tête vue de profil, le torse de face, les jambes et les bras de profil, etc. .

Plus encore, il arrive que, dans une même scène, un objet soit présent à la fois en tant que partie du tableau et en tant que signe d'écriture. C'est le cas dans l'image de gauche ; sur un guéridon entre la reine Néfertary et le dieu Ptah, est posée une bandelette avec cinq filets de frange entre lesquels se trouvent quatre fils dont les extrémités se croisent (en projection verticale). Or, dans la colonne médiane des trois colonnes d'inscriptions qui surmontent la bandelette. un hiéroglyphe (en cadré de rouge) reproduit cette bandelette à l'identique (bien qu'elle ne comporte plus que deux filets et un seul fil).

Mais alors, qu'est-ce qui permet de distinguer le signe d'écriture de la simple représentation, puisqu'il est image, lui aussi ? Ce sont trois contraintes spécifiques

Le calibrage: les proportions respectives des hiéroglyphes ne correspondent nullement aux proportions réelles des êtres et objets dont ils sont les images.

La densité de l'agencement : alors que les représentations se détachent au milieu de larges blancs. les hiéroglyphes sont disposés de manière à occuper le plus possible l'espace alloué. Ils y sont répartis en " cadrats ", unités idéales divisant cet espace, et dont ils occupent le quart, le tiers, la moitié ou la totalité. selon leur morphologie et leur entourage. Il n'y a pas de séparation entre les mots et les phrases.

L'orientation : dans une même ligne ou dans une même colonne, les signes représentant des êtres animés et, plus généralement, les signes dissymétriques sont tous orientés dans la même direction, qui est celle du point de départ de la lecture. Cette lecture peut se faire de droite à gauche ou de gauche à droite, horizontalement, et aussi verticalement de haut en bas, chaque groupe se lisant de droite à gauche ou de gauche à droite. Il y a donc quatre types majeurs d'agencement des signes.





2 commentaires:

  1. C'est une bonne idée ! Je crois que je mettrais une légende sous l'image, du genre : Correspondance entre les alphabets égyptien et latin.
    Comme beaucoup de symboles, on retrouve les hiéroglyphes en bijoux : http://www.art-et-collections.com/bijou-egyptien-plaque-des-symboles-c2x1918266. Celui dont je vous donne le lien s'appelle, ni plus ni moins, "plaque des symboles".
    Bon travail, Rita.
    Nelly

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  2. Je choisis pictoglyphe, même si ce n'est pas dans ta liste.
    Ma démarche artistique porte sur l'évolution, la nôtre par le biais de celle de l'univers. Je suis donc fascinée par les traces que l'être humain laisse dans le sol, manifestations de notre passage depuis des millénaires. La pierre marquée par le silex a témoigné de la préhistoire, d'abord en images, en signes, puis en écriture...
    Le pictoglyphe est à la base de l'hiéroglyphe, de l'écriture cunéiforme, et...

    https://www.flickr.com/photos/drewsp75/2853709531/

    Cette image est fascinante ! Tout un monde...
    Les symboles sont une porte qui s'ouvre pour toi sur une belle recherche...

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