Gottfried Lindauer, Pare Watene, 1886. source : www.tattoomoi.com |
Le Tā moko est le tatouage traditionnel permanent du visage ou du corps chez les Māoris (de Nouvelle-Zélande et des îles Cook).
Comme le carving, Le Ta Moko prend ses origines en Polynésie et se développe en utilisant ses propres règles et design. Le tatouage Maori n’a rien à voir avec le Tatouage Tribal si populaire en Europe chez les jeunes ouvert culturellement mais peu informés. Souvent assimilé au Moko de Nouvelle-Zélande, le Tatouage Tribal n’a que très peu de chose à voir avec si ce n’est ses courbes harmonieuses.
Le Moko sert à identifier le rang et les origines de la personne, il rapporte le degré de connaissance de la personne et fournit des informations importantes sur sa place dans la hiérarchie. C’est plus qu'une carte d’identité, c'est quasiment un curriculum vitae inscrit à même le corps.
Le tatouage combiné à d’autres symboles comme les bijoux ou les armes sculptés ne laisse aucun doute sur l’identité de la personne que l’on a en face de nous. Demander l’identité de la personne à qui l’on parle était donc très mal vu et considéré comme une insulte, même si on ne l’avait jamais vu. Et toutes offenses réclamaient réparation !
Le Moko Maori pour les hommes est révélateur de leur rang dans la société Maori, de leur statut au sein de la communauté, ainsi que de leur puissance.
Dans un cadre général, plus la personne porte de tatouages, plus elle est importante aux yeux des autres. Les Mokos ne sont pas placés n’importe où et n’utilisent pas n’importe quelles formes, tout à son importance et sa signification.
La section Te Karu du tatouage Moko Māori : Située au dessus du nez, entre les yeux et les sourcils. Les lignes du Te Karu sont un moyen d’identifier les lignes héréditaires ou de relater l’histoire du rang social accordé par le Taiopuru. Cette division identifie par exemple la garde d’un enfant pour le Taiopuru, ou une femme ayant le savoir-faire du tissage.
La section Ngākaipikirau du tatouage Moko Māori : située au centre du front entre les lignes du Ngūnga. Les lignes du Ngākaipikirau donnent l’information sur la lignée directe de descendance divine et les rangs individuels de Taiopuru, Ahupiri, Arikinui ou Ariki, autorités de régions spécifiques. Cet aussi l’endroit où est représenté le Te Wairua Tapu, l’eau sacrée qui donne la vie.
La section Ngūnga du tatouage Moko Māori : située sur le front au dessus du Uirere et de l’Uma, et de chaque côté du Ngākaipikirau. La spirale au dessus de l’arête nasale au dessus du Uirere et le design du tatouage sur le centre du menton au milieu du Wairua sont aussi associées au Ngūnga, qui identifie la position dans la société, le rang social transmis par la première ou la seconde lignée si le statut a été donné par le Nöaia et si le statut sera transmis aux enfants. les lignes de la spirale au dessus du nez portent les paniers de la connaissance, portés par le Tohunga (prêtre, expert artiste ou artisan). Les lignes au centre du menton sont le signe de celui qui a appris le savoir au tatoué : les orateurs ou messagers du Taiopuru.
La section Kirupa du tatouage Moko Māori est située sous le nez et comprend les spirales du nez. Elle identifie un Tohunga, dont le savoir et la connaissance sont protégés, Tapu, un servant de Ariki ou un intouchable protégé par le Taiopuru.
La section Uirere du tatouage Moko Māori est le centre du visage, sous le Ngūnga, à coté de l’Uma et au dessus du Raurau. Elle comprends les yeux et le nez (sauf le haut de la spirale du Ngūnga). Cette partie représente les affiliations au sein de la tribu, de chaque parent, le plus vieux ou le plus jeune fils, l’héritage du mana au sein de la tribu, l’extinction d’une ligne héréditaire à laquelle succède une seconde, le rang héréditaire, un guerrier du passé ou du présent, l’affiliation avec le responsable hiérarchique dont le sujet dépend.
La section Uma du tatouage Moko Māori : de chaque côté du visage, sur les tempes, à côté du Uirere, sous le Ngūnga et au dessus du Taiohou. Cette partie représente chaque lignée de parenté en fonction d’un premier ou d’un second mariage, un service rendu au Taiopuru, la protection des frontières tribales ou la connaissance médicinale.
La section Keikoro du tatouage Moko Māori : située sur le contour des lèvres, symbolise les affiliations tribales et le fait de s’être élevé au dessus du statut d’esclave.
La section Raurau du tatouage Moko Māori : située au centre du visage au dessus de la bouche, au dessus du Wairua. Elle inclut les lignes inférieures et supérieures du tatouage autour de la bouche et identifie la signature personnelle, l’orientation politique et le statut de protection par les Taiopuru, Ahupiri, Arikinui ou Ariki. Cette position privilégiée est acquise de naissance, par le porte parole du chef ou par un guerrier.
La section Taiohou du tatouage Moko Māori : au milieu des joues et de la mâchoire supérieure, symbolise le métier, le travail (mahi), comme par exemple le maitre jardinier, le guerrier, le chef du village, le sculpteur, le soigneur, le commandant de canoë de guerre, etc.
La section Warunga du tatouage Moko Māori, placée sur le menton, sous les lèvres : représente une femme de rang social élevé, le premier né descendant d’une lignée par un mariage béni, une union autorisée.
La section Wairua du tatouage Moko Māori inclue les rayons tatoués autour de la bouche, mais exclut les lignes centrales sur le menton, qui font partie du Ngūnga. Les lignes du Wairua représentent le Mana personnel, et donnent des informations sur son origine et son statut : si ce Mana dépend du rang social, si il est héréditaire, si il sera transmis à la génération suivante.
La section Taitoto du tatouage Moko Māori : tatouée sur la mâchoire inférieure, sous le Taiohou et à côté du Wairua. Ses lignes symbolisent les droits de naissance, la succession du rang, et peut également représenter un homme devenu chef tribal avant l’âge de 25 ans.
Sources : http://fr.wikipedia.org/wiki/T%C4%81_moko
http://www.voyage-australie-nz.com/nz_maori_tatouage.html#signification
http://homebirth.org.nz/magazine/article/the-art-of-gottfried-lindauer/
http://en.wikipedia.org/wiki/Gottfried_Lindauer
http://geneactif.forumactif.fr/t187-lart-et-la-genealogie-le-tatouage-maori
Comme le carving, Le Ta Moko prend ses origines en Polynésie et se développe en utilisant ses propres règles et design. Le tatouage Maori n’a rien à voir avec le Tatouage Tribal si populaire en Europe chez les jeunes ouvert culturellement mais peu informés. Souvent assimilé au Moko de Nouvelle-Zélande, le Tatouage Tribal n’a que très peu de chose à voir avec si ce n’est ses courbes harmonieuses.
Signification
Le tatouage combiné à d’autres symboles comme les bijoux ou les armes sculptés ne laisse aucun doute sur l’identité de la personne que l’on a en face de nous. Demander l’identité de la personne à qui l’on parle était donc très mal vu et considéré comme une insulte, même si on ne l’avait jamais vu. Et toutes offenses réclamaient réparation !
source : www.wonderful-art.fr |
Le Moko Maori pour les hommes est révélateur de leur rang dans la société Maori, de leur statut au sein de la communauté, ainsi que de leur puissance.
Dans un cadre général, plus la personne porte de tatouages, plus elle est importante aux yeux des autres. Les Mokos ne sont pas placés n’importe où et n’utilisent pas n’importe quelles formes, tout à son importance et sa signification.
- Seul les esclaves ne portent aucun tatouage sur le visage, mais pouvaient avoir un Moko sur l’arrière des cuisses montrant leur appartenance.
- Le Moko pour les hommes est généralement sur le visage et des fesses jusqu’au genou. Il en existe ailleurs sur le corps mais c’est beaucoup plus rare.
- La femme Maori est généralement tatouée que sur le visage et de façon moins chargée. Suivant la région et certains cas particuliers elle peut aussi avoir des Tatouages sur le corps situé sur les cuisses ainsi qu’au dessus ou en dessous de la poitrine.
Gottfried Lindauer, Mrs Huria Whakamairu, 1886. |
Gottfried Lindauer, Ngairo Rakai Hikuroa, 1886. |
Pratique du tatou
La technique Maori pour le tatouage avant la fin du 19ème siècle utilisait des outils similaires à ceux utilisés pour la sculpture du bois.
Le tatoueur commençait par le tracé sur la peau. Ensuite il utilisait plusieurs sortes de ciseaux à bois et un maillet. Il commençait par entailler la peau, ouvrant la voie à travers la chair et la séparant afin de créer une rainure. Après la première ouverture il repassait avec un second ciseau afin de faire tenir la poudre de charbon de bois.
Vers 1920 de nouvelles techniques remplacèrent les outils traditionels. Les aiguilles remplacèrent l’utilisation d’os tranchant voir des lames en métal arrivées tardivement.
La section Ngākaipikirau du tatouage Moko Māori : située au centre du front entre les lignes du Ngūnga. Les lignes du Ngākaipikirau donnent l’information sur la lignée directe de descendance divine et les rangs individuels de Taiopuru, Ahupiri, Arikinui ou Ariki, autorités de régions spécifiques. Cet aussi l’endroit où est représenté le Te Wairua Tapu, l’eau sacrée qui donne la vie.
La section Ngūnga du tatouage Moko Māori : située sur le front au dessus du Uirere et de l’Uma, et de chaque côté du Ngākaipikirau. La spirale au dessus de l’arête nasale au dessus du Uirere et le design du tatouage sur le centre du menton au milieu du Wairua sont aussi associées au Ngūnga, qui identifie la position dans la société, le rang social transmis par la première ou la seconde lignée si le statut a été donné par le Nöaia et si le statut sera transmis aux enfants. les lignes de la spirale au dessus du nez portent les paniers de la connaissance, portés par le Tohunga (prêtre, expert artiste ou artisan). Les lignes au centre du menton sont le signe de celui qui a appris le savoir au tatoué : les orateurs ou messagers du Taiopuru.
La section Kirupa du tatouage Moko Māori est située sous le nez et comprend les spirales du nez. Elle identifie un Tohunga, dont le savoir et la connaissance sont protégés, Tapu, un servant de Ariki ou un intouchable protégé par le Taiopuru.
La section Uirere du tatouage Moko Māori est le centre du visage, sous le Ngūnga, à coté de l’Uma et au dessus du Raurau. Elle comprends les yeux et le nez (sauf le haut de la spirale du Ngūnga). Cette partie représente les affiliations au sein de la tribu, de chaque parent, le plus vieux ou le plus jeune fils, l’héritage du mana au sein de la tribu, l’extinction d’une ligne héréditaire à laquelle succède une seconde, le rang héréditaire, un guerrier du passé ou du présent, l’affiliation avec le responsable hiérarchique dont le sujet dépend.
La section Uma du tatouage Moko Māori : de chaque côté du visage, sur les tempes, à côté du Uirere, sous le Ngūnga et au dessus du Taiohou. Cette partie représente chaque lignée de parenté en fonction d’un premier ou d’un second mariage, un service rendu au Taiopuru, la protection des frontières tribales ou la connaissance médicinale.
La section Keikoro du tatouage Moko Māori : située sur le contour des lèvres, symbolise les affiliations tribales et le fait de s’être élevé au dessus du statut d’esclave.
La section Raurau du tatouage Moko Māori : située au centre du visage au dessus de la bouche, au dessus du Wairua. Elle inclut les lignes inférieures et supérieures du tatouage autour de la bouche et identifie la signature personnelle, l’orientation politique et le statut de protection par les Taiopuru, Ahupiri, Arikinui ou Ariki. Cette position privilégiée est acquise de naissance, par le porte parole du chef ou par un guerrier.
La section Taiohou du tatouage Moko Māori : au milieu des joues et de la mâchoire supérieure, symbolise le métier, le travail (mahi), comme par exemple le maitre jardinier, le guerrier, le chef du village, le sculpteur, le soigneur, le commandant de canoë de guerre, etc.
La section Warunga du tatouage Moko Māori, placée sur le menton, sous les lèvres : représente une femme de rang social élevé, le premier né descendant d’une lignée par un mariage béni, une union autorisée.
La section Wairua du tatouage Moko Māori inclue les rayons tatoués autour de la bouche, mais exclut les lignes centrales sur le menton, qui font partie du Ngūnga. Les lignes du Wairua représentent le Mana personnel, et donnent des informations sur son origine et son statut : si ce Mana dépend du rang social, si il est héréditaire, si il sera transmis à la génération suivante.
La section Taitoto du tatouage Moko Māori : tatouée sur la mâchoire inférieure, sous le Taiohou et à côté du Wairua. Ses lignes symbolisent les droits de naissance, la succession du rang, et peut également représenter un homme devenu chef tribal avant l’âge de 25 ans.
source : www.geneactif.forumactif.fr |
Les rangs sociaux définis entre les lignes du Moko
Taiopuru : chef suprême : il est celui qui unit l’ensemble des tribus et leur descendance.
Tapairu : chef suprême féminin.
Ahupiri : chef de haut rang responsable d’une confédération de tribus.
Noaia : guerrier descendant de l’un des deux premiers rangs, assurant la stabilité politique.
Konini : rang donné par les Noaia. A de l’autorité sur région ou une confédération.
Kaitahutahu Arikinui : chefs de haut rang qui ont uni une confédération de tribus.
Kaitahutahu Ariki : chef de haut rang d’un groupe tribal constitué d’un nombre d’unités défini.
Rangatira : Chef d’un village tribal, dont le rang est accordé par une autorité supérieure.
Tutua : Personnes ordinaires avec peu de Mana (entre magie et religion, le Mana est une émanation de la puissance spirituelle).
Esclaves : Aucun mana ne leur est accordé de part leurs ancêtres, sauf si il leur est accordé de par leurs services.
Barnet Burns
Barnet Burns, né vers novembre 1805 près de Kirkby Ireleth et mort le 26 décembre 1860 près de Plymouth, est un marin et commerçant anglais qui est devenu l'un des premiers colons Européens à vivre avec les Maoris de Nouvelle-Zélande et à recevoir un tatouage facial maori complet (Tā moko).source : www.fr.wikipedia.org |
Sources : http://fr.wikipedia.org/wiki/T%C4%81_moko
http://www.voyage-australie-nz.com/nz_maori_tatouage.html#signification
http://homebirth.org.nz/magazine/article/the-art-of-gottfried-lindauer/
http://en.wikipedia.org/wiki/Gottfried_Lindauer
http://geneactif.forumactif.fr/t187-lart-et-la-genealogie-le-tatouage-maori
Merci pour ces images, étranges et fortes. Je vous indique quelques corrections à faire :
RépondreSupprimer"Le Ta Moko prend(sans : s) ses origines en Polynésie... de la personne et fourni+t des informations... plus la personne porte de tatouages (mieux que : Tatous), plus elle est ... et n’utilise+nt pas n’importe ...les esclaves ne porte+nt aucun ... mais pouvai+en+t...de façon moins chargé+e. ...elle peut aussi avoir destatouages (idem : Tattoo) sur...Le tatoueur (mieux que : tatouage) commençait par le tracé (de celui-ci : devienyt alors inutile) sur la peau...
C'est tout.
N.
On peut enlever un peu d'espace avant les photos.
RépondreSupprimerEn fait, l'origine du tatouage Maori est la scarification…
C'est bon, j'ai tout rectifié.
RépondreSupprimerIl faut prendre du recul pour être en mesure de juger de l'équilibre de la mise en page. Il y a maintenant un manque d'espace entre ton texte et les photos et trop d'espace devant ce titre : "Modèles et symbolique de tatouage".
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