samedi 31 janvier 2015

Identité symbolique

Rita Saaidi, Identité symbolique, 2014.

L’identité personnelle se divise en 3 parties: réelle, imaginaire et symbolique. 
Et parce que mon blog est réservé aux symboles, je vais me concentrer sur l’identité symbolique.   

De nombreux anthropologues, à commencer par André Leroi-Gourhan, ont démontré que l’essence humaine se cristallise moins en un patrimoine biologique qu’en un patrimoine social, antérieur, extérieur et survivant à celui qui se l’approprie.

Selon cette perspective, l’essence humaine est extérieure à l’individu et est renvoyée à l’ensemble des rapports sociaux. Ainsi, l’Inconscient ne peut pas être enfermé dans les tréfonds de l’individu et de son corps. Il s’extériorise et se matérialise non seulement dans les discours des énonciateurs individuels que sont nos semblables et ceux des énonciateurs collectifs que sont les institutions mais aussi dans les outils, les monuments, les documents d’archive, les traditions, bref, dans l’ensemble des œuvres humaines qui constituent de ce fait un troisième terme, situé au-delà des individus et de leurs interactions.

Le produit des activités collectives se détache donc de ses producteurs et constitue une dimension qui se situe au-delà des individus et de leurs interactions. Cette dimension, nous la nommons symbolique et nous en faisons l’objet et le terrain essentiels de la sociologie.

Or c’est justement afin de qualifier la manière dont les individus se représentent le produit de leur association qu’Emile Durkheim se réfère au concept de symbolique et parle ainsi de la divinité comme d’une « expression symbolique de la collectivité » ou encore du totem comme d’une « représentation symbolique  » du clan.

Et si Emile Durkheim a tendance à fétichiser l’œuvre collective des individus, c’est notamment parce qu’aucun individu ni aucune classe sociale ou génération ne peuvent intégrer durant leur bref cycle de vie le patrimoine qui en résulte. Chaque être humain ne peut s’approprier durant son existence qu’une faible partie de ce patrimoine social, et ce d’autant plus que la division sociale du travail est développée.

Le symbole chez Emile Durkheim a donc avant tout une fonction métaphorique : est symbolique tout objet (un drapeau, un totem) ou toute représentation (la divinité) à partir de laquelle les individus se représentent le produit de leur association : la société, la collectivité, le clan auquel ils appartiennent ; le lien entre la société (le référent) et ce qui la symbolise (un drapeau, un totem, etc.) étant arbitraire. De plus, le symbole a aussi une fonction de lien social, la transmission de génération en génération de ces symboles permettant « l’unité spirituelle du clan à travers la durée  ». Enfin, le symbole a une fonction d’autorité sociale : les individus qui parlent au nom d’un Dieu ou d’une institution (la Justice, la Science, l’Etat) diffèrent, se détachent de leurs concitoyens comme le sacré se sépare du profane. Ils en tirent un certain pouvoir, la parole du prêtre faisant bien davantage autorité que celle du fidèle, de même que celle du professeur vis-à-vis de celle de l’étudiant.






Sources: 
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vendredi 30 janvier 2015

La symbologie

La symbologie, parfois appelée « symbolique » ou même « symbolistique », désigne une théorie des symboles ou la "science" des symboles, symboles en général ou symboles propres à un peuple, une culture, à une religion, à une époque, etc. 

Symbologie : connaissance des symboles, étude et théorie de leur histoire, géographie, sociologie, de leurs formes, types, structures, fonctions.

Distinctions

Il faut distinguer symbolisme, symbolique, symbologie
Le symbolisme est la capacité d'une chose à désigner, signifier, révéler, peut-être même agir ; par exemple, la couleur rouge, par son lien naturel avec le sang, véhicule un puissant symbolisme, celui de la vie, de la force. 
Une symbolique est un ensemble, un système de symboles ; par exemple, le sang a sa symbolique, une vaste constellation de signifiants (la rose rouge, le cœur, etc.) et de signifiés (la vie, le meurtre, le danger, etc.) 
La symbologie est la science, la théorie des symboles : elle étudie leur définition, leur histoire, leur typologie, les utilisations possibles, etc.

Catégories de symboles


Toutes les cultures ont produit une symbolique et son domaine d'expression est varié :
  • les couleurs
  • les figures géométriques (triangle, carré, pyramide, etc.), les formes
  • les chiffres, les nombres
  • les animaux
  • les végétaux : fleurs, arbres, fruits,
  • la matière inanimée : métaux (or, argent, mercure, cuivre, fer, étain, plomb...), minéraux (sauf métaux : arsenic, gypse, diamant, soufre, cinabre, hématite...), les quatre Éléments (Terre, Eau, Air, Feu), les "planètes" (Soleil, Lune, Mercure, Vénus, Mars, Jupiter, Saturne, Uranus, Neptune), les tissus, etc.
  • les gestes (marcher, manger, travailler, sourire, saluer...), les rites
  • les outils
  • certains noms, les mots expressifs


Techniques de décodage des symboles



    Méthode allégorique : on traduit terme à terme un symbole ou un groupe de symboles dans un autre langage. Par allégorie, chaque élément du symbole (texte, œuvre d'art, animal, geste...) est mis en correspondance avec les détails d'une idée qu'ils sont censés exprimer (morale, sexualité, religion, philosophie, alchimie...). Platon fait ainsi quand il interprète son allégorie de la caverne (La République, VII) : "Représente-toi donc des hommes qui vivent dans une sorte de demeure souterraine en forme de caverne... Cette image, il faut l'appliquer en assimilant au séjour dans la prison la région qui se présente à nous par l'entremise de la vue..." Chez les juifs, Philon d'Alexandrie, vers 40, s'est illustré par son exégèse allégorique de l'Ancien Testament : "S'il est vrai qu'une fête symbolise la joie spirituelle et l'action de grâces qui monte vers Dieu, ne désertons pas pour autant les assemblées qui jalonnent les saisons. S'il est vrai que la circoncision exprime la séparation d'avec le plaisir et d'avec toutes les passions, n'allons pas pour autant supprimer la loi pratique de la circoncision. Car nous négligerions aussi le service du Temple et mille autres observances, à force de nous intéresser aux seules lumières du sens profond. Non, il faut admettre que ces deux aspects de la Loi correspondent l'un au corps, l'autre à l'âme, et donc - comme il faut songer au corps parce qu'il est la maison de l'âme - il faut pareillement se soucier des lois telles sont énoncées. En les observant, on verra s'éclairer davantage les réalités dont elles sont le symbole" (De la migration d'Abraham, 92-93).
    Méthode analytique : on peut décomposer le symbole en ses éléments (qualités, fonctions, phases...).

    Méthode comparative : on peut confronter deux symboles (ressemblances, différences, points communs, priorités, relations, origines, fonctions), pour cerner le sens de chacun.

    Méthode descriptive : on relève les caractéristiques extérieures, de façon objective. Par exemple, la tortue a quatre pattes (symbole quatre), elle présente une carapace ronde sur le dessus et plate sur le dessous (symboles haut/bas, rond/plat), une marche lente (symbole lenteur), une vie longue (symbole longévité).
    Méthode emphatique : on peut saisir le sens d'un symbole en portant attention au vécu, au ressenti, à ce l'on éprouve face à lui.
    Méthode éthologique (Konrad Lorenz, Irenäus Eibl-Eibesfeldt) : on observe les déclencheurs (caractères morphologiques et modes de comportements d'un individu provoquant une réponse déterminée chez un autre individu). Par exemple, de quoi le rouge est-il le symbole ? on sait que le ventre rouge d'une épinoche (un poisson) mâle est une déclencheur de l'agression chez un mâle rival ; on peut donc, avec le sens des relativités, associer le rouge comme symbolisant et l'agression comme symbolisé.
    Méthode dumézilienne : Georges Dumézil rattache les symboles aux trois fonctions sociales hiérarchisées des Indo-Européens, souveraineté magique et juridique, force guerrière, fécondité ; d'autre part, il se fonde, non sur des détails, mais sur des rapports, la structure, le système des relations. Par exemple, Hérodote parle des Scythes en ces termes : « Des objets d’or, une charrue et un joug, une sagaris [hache], une coupe tombèrent sur la terre de Scythie » (IV, 5) ; pour Dumézil, la coupe est le symbole de la souveraineté, la hache le symbole de la guerre, la charrue et le joug les symboles de la production, l’une pour l’agriculture, l’autre pour l’élevage.
    Méthode historique : on peut accumuler les documents, tracer des chronologies, interpréter les naissances et les évolutions.
    Méthode psychanalytique, freudienne : Sigmund Freud rattache les symboles à la sexualité, au psychisme refoulé. Il a particulièrement étudié les rêves, mais aussi les contes de fées, les phobies, quelques mythes primitifs9.
    Méthode de la psychologie des profondeurs, jungienne : Carl Gustav Jung les rattache à des archétypes, à un inconscient collectif, à la notion d'énergie psychique. Par exemple, Jung fait ce rêve11 : "Il y avait une porte, et je savais que si je l'ouvrais je verrais Dieu. Je l'ouvris, et que trouvai-je derrière ? Un gros tas de fumier en haut duquel était vautrée une énorme truie" ; il relie le fumier aux symboles alchimiques, à l'œuvre au noir (phase sombre de l'individuation) et il voit là la force pour asseoir son expérience "sur le terrain de la réalité".
    Méthode sémiotique: Charles W. Morris distingue dans la sémiotique trois aspects, dimensions:
    a) L'aspect syntaxique porte sur les relations des symboles entre eux, les règles de combinaison légitimes. 
    b) L'aspect sémantique porte sur les relations entre les symboles et les objets auxquels ils s'appliquent, sur la désignation. 
    c) L'aspect pragmatique porte sur l'utilisation et la fonction effective des symboles, sur les relations entre les symboles et leurs usagers ou interprètes : règles de l'utilisation par le sujet, motivations de l'interprète, réactions du public, efficacité de la communication, situation d'usage, usages des signes (information, évaluation, stimulation, systématisation), etc. 
    Morris distingue dans le signe quatre facteurs: 
    1) le véhicule (ce qui fait fonction de signe).
    2) le designatum (ce à quoi le signe se réfère).
    3) l'interprète (la personne pour qui le signe a fonction de signe).
    4) l'effet (l'action du véhicule-signe sur l'interprète). Le mot "berger" (véhicule-signe) désigne le "chef spirituel" (désignatum, référent) pour un chrétien (interprète) et il génère un sentiment de protection (effet, comportement).
    Méthode structurale (Vladimir Propp, Lévi-Strauss) : un structuraliste est attentif aux unités constitutives (toutes jugées pertinentes), au système, aux oppositions, aux transformations d'un code à l'autre, aux interactions entre signifiant et signifié, aux structures inconscientes de la société.

    Source: Wikipedia 
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    mardi 27 janvier 2015

    La symbolique des tatouages

    Un tatouage est un dessin décoratif et/ou symbolique réalisé en injectant de l'encre dans la peau. Auparavant, il était effectué avec de l'encre de Chine ou des encres à base de charbon ou de suif. De nos jours il s'agit plus d'encres contenant des pigments industriels.

    Histoire du tatouage

    C’est dans les peuples dits primitifs, et plus précisément en Polynésie (Îles Marquises et Nouvelle-Zélande) que le tatouage s’est le plus développé. Il marquait généralement l’appartenance à un rang social élevé. Par exemple, chez les Areoïs, la société se divise en classes que la disposition des tatouages sur le corps met en avant. Chaque classe prenant le nom de parties tatouées.
    Ainsi, la première classe, la plus élevée, est nommée “jambes tatouées”, la deuxième “bras tatoués”, la troisième “flancs tatoués”…
    La pratique du tatouage dans ces cultures avait pour but de renforcer la fécondité et les liens avec le surnaturel et le sacré. En Polynésie, le baptême de l’enfant, c’est le tatouage. Pour être inscrit dans la communauté, le polynésien doit passer par des rites imposés par la tribu. C’est alors une cérémonie familiale et religieuse.

    Tatouage Polynésiens 
    Au Japon, le tatouage dès le Vème siècle servait à punir les criminels au même titre que le fait de couper une main ou une oreille. Il avait pour but de marquer l’individu à vie.
    Au XVIIème siècle, les prostituées se tatouaient elles-mêmes sur le bras, le dos de la main, la poitrine ou le visage.
    C’est donc par cette double pratique (celle du criminel et de la prostituée) que le tatouage a été assimilé aux mauvaises moeurs de la société japonaise. D’où également le mépris des classes supérieures pour ce style ornemental.
    Le tatouage au Japon connut son apogée entre le XVIIème et le XIXème siècle grâce à un roman chinois du XIVème siècle intitulé “Au bord de l’eau”, dont les héros étaient tatoués de la tête aux pieds. Par la suite, les hommes dont le métier était difficile (pompier, charpentiers…) décidèrent de se faire tatouer. Ils abordèrent alors des tatouages symbolisant des animaux connus pour leur virilité tel que le lion, le tigre, le coq…

    Tatouage Japonais
    En Egypte, la pratique du tatouage remonte très loin dans le temps, les momies tatouées connues dateraient de 2000 av. JC.
    Des hypothèses concernant cette pratique sont envisagées tel que des buts esthétiques, magiques ou superstitieux ou encore médicaux, c’est-à-dire préventif ou curatif.
    Par exemple, si une femme après avoir perdu un enfant redevient mère, elle fait tatouer sur son enfant un point au milieu du front, et un autre sur la face externe de la cheville gauche. Ces deux points seraient le symbole d’un barrage contre la mort.
    Mais, il peut aussi avoir un rôle commémoratif comme chez les “coptes” (chrétiens d’Egypte). Sur le bras de chaque “copte” est tatouée la date du pèlerinage effectué à Jérusalem. De même qu’ils arborent une croix sur la face interne du poignet qui supposerait être un signe distinctif de leur religion en cas d’invasion.
    Dans la vallée du Caire, le tatouage revêt essentiellement un but médical. La croix sur le front et l’oiseau tatoué entre les bords externes de l’oeil sont un remède pour les maux de tête et la faiblesse d’esprit.
    Le tatouage figuratif est également fréquent, son but est toujours plus religieux et superstitieux qu’ornemental. Par exemple, le poisson symbolise la fertilité, la chance, la protection.

    Tatouage Égyptien Copte 
    Il est supposé que le tatouage en Afrique du Nord existait il y a 3000 ans av. JC. Ces tatouages avaient une valeur rituelle et prophylactique.
    Les motifs les plus fréquemment représentés sont les croissants, les lignes verticales et les losanges, ils étaient disposés essentiellement sur le visage.
    Bien que cette pratique soit très ancienne, l’Islam condamne le tatouage (aussi bien ceux qui s’y soumettent que celui qui le fait). Selon le Coran, rien ne doit modifier la création de Dieu sous peine d’être un “allié” de Satan.

    Tatouage Berbère 
    Pour l'Afrique Noire, le tatouage permettait de prouver son identité par une marque tribale, et de se différencier des esclaves, qui eux, n’étaient pas marqués.
    Le tatouage et la scarification en Afrique Noire sont revendicateurs des rites d’initiation. Ils peuvent accompagner le fait d’appartenir à une communauté, marquer le passage d’un état à un autre (celui d’enfant à adolescent ou d’adolescent à adulte).
    Toutes ces agressions corporelles vont fortifier la personnalité de celui qui les subies, et augmenter ses forces vitales.
    Chez les “Konkomba” du Togo du nord, les hommes et les femmes ont le torse entièrement scarifié et portent sur le visage des dessins noircis au charbon représentant la tribu.

    Tatouage Africain 
    Le tatouage en Amérique serait arrivé d’Asie entre 5000 et 1500 av. JC. Il était très répandu sur toute l’Amérique surtout chez les Indiens.
    Il semblerait qu’il y a 2000 ans av JC, le tatouage et la peinture corporelle remplaçaient l’habillement. De plus, ils indiquaient l’appartenance à une tribu, le rang social, les actes de guerre et de chasse accomplis.
    Le tatouage était l’apanage des prêtres qui revêtaient également les fonctions d’astronomes, de médecins… Ils portaient comme tatouage des scènes religieuses et spirituelles.
    Le tatouage est plutôt remplacé par les scarifications qui sont un signe de courage car très douloureux. “Plus on était tatoué, plus on était jugé brave et vaillant” [W. Caruchet].

    Tatouage amérindien
    En 1924, en Sibérie, des corps datant de 520 av. J.-C. furent découverts, dont l’un d’eux avait le bras entièrement tatoué de figures fantastiques (tel qu’un animal regroupant : tigre, cerf, aigle et serpent). Sur la jambe droite il y avait un poisson partant de la cheville au genou.
    L’hypothèse soutenue est que ces tatouages seraient une marque de courage, de noblesse, un signe protecteur ou tout simplement une décoration.
    Les Romains, eux, utilisaient le tatouage pour marquer les soldats de la légion Romaines. Le motif représentait un aigle et le nom du général.
    En Grèce, ce sont les esclaves qui portaient le nom de leur maître.

    Mais, l’histoire du tatouage en Europe est assez floue, cette pratique se serait éteinte au Moyen-Age suite à la condamnation de l’Eglise qui considérait le tatouage comme une marque du démon. Le tatouage a été interdit par le Pape Adrien 1er en 787, cette interdiction ne résista pas à la coutume. Même si les textes bibliques sont précis sur cette pratique, ils n’en sont pas pour autant dénoués de paradoxes, et les adeptes ont eu vite fait de controverser cette condamnation.

    Tatouage européen 


    Symbole et tatouage

    On conclut qu'il se trouve un lien relatif entre les tatouages et les symboles, vu que le tatouage est un type de symbole très populaire. Il peut être considéré comme un élément pour définir le caractère de la personne ou même son identité. Il est aussi un symbole extrêmement  fort.

    Sources : Wikipedia
    Kustom Tattoo

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    dimanche 11 janvier 2015

    Enquête sur les symboles.

    Le mois dernier j'ai fait une petite enquête dans mon entourage pour savoir quel sont les symboles les plus connus et plus utilisés. J'ai questionné quelques personnes et leur réponse se présentait comme suite:

    Nelly : Si on me dit "symbole", je crois que je pense très vite aux cartes du Tarot de Marseille (ça, c'est mon association libre). 
    Mais le symbole que je vois partout et dont la vivacité m'émerveille c'est l'image de Marilyn, sex symbol des années 50.
    Cartes postales, carnets, posters, calendriers, agendas, tee-shirts, cendriers, coussins, rideaux, assiettes, verres, tableaux, porte-monnaie, trousses,serviettes de plage, magnets, plateaux, sacs, pendules, réveils, tags sur les murs : son image a été reproduite partout. Marilyn (on n'a même plus besoin d'ajouter Monroe) reste l'incarnation de la féminité, candide et fatale, le symbole du désir, comme le Che est resté le symbole de la rébellion et de la liberté.

    Andy Warhol, Diptyque Marilyn, 1992.


    Diane : Je choisis pictoglyphe, même si ce n'est pas dans ta liste.
    Ma démarche artistique porte sur l'évolution, la nôtre par le biais de celle de l'univers. Je suis donc fascinée par les traces que l'être humain laisse dans le sol, manifestations de notre passage depuis des millénaires. La pierre marquée par le silex a témoigné de la préhistoire, d'abord en images, en signes, puis en écriture...
    Le pictoglyphe est à la base de l'hiéroglyphe, de l'écriture cunéiforme, et...

    Petroglyphs on Newspaper Rock near Canyonlands National Park, south of Moab, southeastern Utah, USA.


    Saad : Je choisi les triangles et plus précieusement le triangle du dollar américain parce que ça me fait penser à l’évolution et à l'histoire des francs maçons.


    Hiba : La clé de la vie est le symbole de la vie chez les égyptiens et ça m'inspire la vie aussi et le désir de vivre.

      

    Housni : j'aime le symbole nazi parce que ça me fait penser aux films de la guerre.



    Houda : L'os de poisson parce que ça m’évoque la mer et ma ville natale Tanger.

    Fati : Le symbole Yin Yang est fait d'un cercle qui représente le cosmos, le monde, la terre. Il évoque la dualité de toute chose, la fluidité des événements et des entités. Le bien et le mal, l'homme et la femme, le haut et le bas... tout s'entre-mêle. Le noir est dans le blanc tout comme le blanc est dans le noir, signe qu'on ne peut connaitre la vrai nature des événements: un fait négatif peut avoir des répercutions positives tout comme un événement positif peut avoir des répercutions négatives. d'un autre côté, l'équilibre que ce signe évoque est magnifique vu que toute chose a besoin d'un parfait équilibre pour aboutir. Le monde et la personne ne pourrait être fait que de bien, ou que d'énergies féminines ou masculines... il faut un mélange des deux extrêmes. J'ai choisi ce symbole parce que je crois que cette philosophie de vie, la dualité de toutes chose, est similaire à ma vision du monde.




    Najwa : Je choisi mon signe astrologique, le taureau. 

    Mehdi : le trèfle à quatre feuilles, parce que ça signifie l'amour sincère, la richesse, la santé et la renommée.

    Aicha : J'ai choisi l'hirondelle parce qu'elle symbolise la liberté, le bonheur, la fécondité, l'enthousiasme, la chance, la fidélité, la loyauté, la pureté et l'endurance.



    Sources: http://www.pinterest.com/pin/83949980529959287/
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    vendredi 2 janvier 2015

    L'imagination, le symbole et le rêve.

    Christian Schloe, Message from the sea, 2013.
    Cette image a retenu toute mon attention, parce qu'elle combine deux univers qui m’intéressent beaucoup : Celui de l'imagination et celui des symboles. C'est une numérisation faite par Christian Schloe. Dans le premier plan, on trouve une jeune femme avec des cheveux longs, sur lesquels est posé un navire qui navigue sur sa chevelure ondulée bleue. La femme est vêtue d'une robe noire qui semble être une tenue médiévale. Elle a une expression faciale neutre soulignée par   la main posée  sur son cou. En arrière plan, on peut constater une mer accompagnée d'un brouillard qui cache le ciel. Cet ensemble de détails a rendu cette illustration mystérieuse, c'est pour cela que je l'ai choisie.

    Je vais commencer mon déchiffrement par le premier élément qui a attiré mon attention, le bateau, qui est assimilé souvent au voyage et à l'aventure. C'est entre autres un symbole de l'Eglise. Et un symbole d'immortalité dans les monuments funéraires païens, grecs et romains, mais aussi égyptiens. Il symbolise le voyage heureux dans l’âme de cette vie et dans la vie future. Dans les rêves, le bateau est symbole de l'esprit. 


    La barque solaire. 
    Rê se déplace en barque dans le ciel et, la nuit, il traverse le monde souterrain, le royaume des morts. C’est dans cette barque que monte le pharaon défunt.
    Elle est tout à la fois l'équivalent d'un vaisseau spatial, d'un sous-marin ou d'un navire ! Elle va où Râ veut qu'elle aille. 

    Le deuxième détail, qui est aussi mystérieux que le premier, est les cheveux bleus ondulés qui sont sous forme de vagues. Les vagues sont symboles d'un espoir sans limite. Pour la psychanalyse, les vagues symbolisent alors les pulsions qui dorment dans l'inconscient et jaillissent brutalement en provoquant une déstabilisation de nos comportements dits « raisonnables ». En assimilant la première partie du corps de la femme a de la femme à la surface d'un océan, on peut associer son visage et le reste de son corps à la croûte terrestre. On peut même l'associer à une terre qui a peur d’être envahie et occupée par ceux que le navire emporte mais malgré sa peur, elle garde le courage et l'espoir. En continuant vers son corps, on remarque qu'elle est vêtue d'une robe médiévale noire qui est un signe de protestation, puis la main qui est un peu sale et presque posée sur son torse ce qui est signe d'affection, ou de sincérité. Cela peut aussi représenter le peuple qui se prépare à défendre son territoire, et qui n'a pas crainte d’être battu parce qu'il a déjà subi cette épreuve avec succès. Et finalement la brume signifie l'incertitude et le changement. 

    Sous un autre angle, on peut définir le bateau comme de nouvelles idées qui essayent d'occuper la personne et la changer, cette personne qui désigne l’être humain  résiste vu qu'elle a peur du changement et de l'inconnu. 

    Après avoir traduit cette illustration qui est aussi symbolique que imaginaire, j'ai pu trouver un lien entre l'imagination et le symbole, cette liaison est le rêve.


    Robert William Bussm, Le rêve de Dickens, 1875.
    En cherchant la définitions du mot rêve, j'ai trouvée plusieurs explications dont voici les plus pertinentes ici.

    1. Production psychique survenant pendant le sommeil, et pouvant être partiellement mémorisée.
    2. Fait de laisser aller librement son imagination ; idée chimérique : Un rêve éveillé.

    Les humains sont intrigués par leurs rêves et tentent d'expliquer leur existence. Comme ils remarquent que tous les rêves ne se ressemblent pas, ses explications vont de « sans importance, il ne s’agit que d’une réminiscence du jour précédent » à « un message divin » en passant par la perception des images des rêves comme symboles qui prédiraient l’avenir si on savait les interpréter. 

    Selon Carl Gustav Jung, le rêve participe du développement de la personnalité, en même temps qu'il lie le sujet au vaste réservoir imaginaire qu'est l'inconscient collectif. Le rêve est par conséquent au cœur de la psychothérapie jungienne qui vise, par son étude et par la méthode de l'amplification, à rapporter chacun des motifs oniriques à l'imaginaire humain, et ainsi à en développer le sens pour le rêveur.

    Il y a 5 genres de rêves

    1. Le Cauchemar
    Le cauchemar est un rêve à forte charge anxieuse qui survient pendant le sommeil paradoxal et qui se différencie des terreurs nocturnes qui surviennent pendant le sommeil lent profond.

    2.  Le Rêve créatif

    Il s'agit d'un rêve duquel le sujet tire une nouveauté : idée d'une œuvre artistique, invention d'un nouveau concept ou réponse à un questionnement.

    3. Le Rêve lucide
    Dans le rêve lucide, il y a comme une irruption de la conscience éveillée dans le déroulement du processus onirique habituel. Le rêveur sait que le monde qui l'entoure n'est qu'une construction de son esprit et peut ainsi analyser et réagir de façon plus ou moins rationnelle selon son degré de « lucidité ». Cette prise de conscience, involontaire ou obtenue par certaines techniques, permet au rêveur de contrôler le contenu et le déroulement du rêve.

    4. Le Rêve prémonitoire
    Rêves jugés prophétiques, qui n'ont pas forcément de lien avec la vie privée du rêveur et annoncent un événement futur censé se réaliser.


    5. Le Rêve sexuel
    Rêves  avec un contenu sexuel dont la nature est, dans l'ordre : propositions sexuelles, baisers, fantasmes divers et variés, masturbation. les rêves sexuels sont plutôt de type symboliques. 

    Pour conclure, j'aimerais mentionner le dictionnaire psychanalytique des images et symboles du rêve  qui est un dictionnaire en ligne et qui sert comme un exemple pour unifier les symboles, les rêves et l'imagination.

    Sources:
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